Et si demain c'était vous ?

Altéo milite pour une société plus équitable où chaque individu, indépendamment de ses ressources financières, peut choisir de vivre à son domicile et accéder aux soins et services dont il a besoin. 

Nous avons besoin que les décideurs politiques prennent cet enjeu en main rapidement et relèvent cet important défi actuel et futur. 

 

 

Le vieillissement de la population et le handicap, l’augmentation des maladies chroniques et des problèmes de santé mentale, sont autant de réalités qui amènent de plus en plus de personnes à se confronter aux difficultés liées à la perte ou au manque d’autonomie. Et si demain c'était vous ?

 

 

    L’autonomie au quotidien, c’est la possibilité pour chacun de pouvoir faire ses choix librement et de manière éclairée. C’est être acteur de sa vie et de sa santé. C’est avoir la capacité et les moyens de réaliser des projets en tenant compte des contraintes et de ce qui est autour de soi. 

    Beaucoup de personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie ont besoin de différentes aides à la personne pour vivre dans le lieu qu’elles ont choisi et pour participer à la vie sociale comme tout un chacun.

    Le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques ou encore des problèmes de santé mentale, sans compter les personnes en situation de handicap sont autant de réalités qui généreront de plus en plus de personnes confrontées aux problèmes liés à la perte d’autonomie.

    Selon une étude SPF, les bénéficiaires d'allocations de remplacement ou d'intégration ont en moyenne 251 euros de dépenses mensuelles en soins de santé, soit 17 % du revenu disponible. Un quart d'entre eux n'a pas pu payer ses factures de soins de santé au moins une fois au cours de l'année.

    Selon le bureau du Plan, les revenus des ménages sont généralement affectés en premier lieu aux besoins fondamentaux comme la nourriture, le logement et l’énergie, en particulier lorsque les moyens disponibles sont limités. 

    Les contributions personnelles au coût des soins de santé sont considérées comme catastrophiques lorsqu’elles dépassent 40% du revenu disponible et appauvrissantes lorsqu’elles excèdent le revenu disponible, même si le ménage n’est pas pauvre à la base. Dans les ménages qui n’ont pas les moyens de couvrir leurs besoins fondamentaux, toute contribution personnelle va inévitablement aggraver la situation et sera donc considérée comme encore plus appauvrissante.

    Les ménages avec un malade chronique présentent une probabilité plus élevée que les autres d’être confrontés à des contributions personnelles appauvrissantes ou encore plus appauvrissantes. Les ménages avec un malade chronique présentent une probabilité deux fois plus élevée que les autres d’être confrontés à des contributions personnelles catastrophiques.

    L’impact financier pour les personnes concernées dépend de beaucoup de facteurs : niveau de revenus, quantité et types d’aides nécessaires, présence ou pas de proches pouvant les aider, montant du loyer et des frais énergétiques,…

    Les aides à la personne concernent beaucoup de domaines différents. Il s’agit de prestations au domicile de la personne mais aussi en dehors. Ce sont par exemple des soins à domicile, une aide pour nettoyer sa maison et faire ses courses, des solutions de transport adapté aux personnes à mobilité réduite, une aide pour les démarches administratives.

    La sécurité sociale et les pouvoirs publics financent en partie différents dispositifs d’aide ou de soins aux personnes vivant à domicile. Mais il reste une quote-part personnelle que les bénéficiaires doivent payer. Cette quote-part peut représenter une partie importante de leur budget mensuel. 

    Aujourd’hui, malgré notre sécurité sociale, de nombreuses personnes sont en précarité financière et doivent renoncer à des aides ou soins dont elles ont besoin. D’autres arrivent à s’en sortir plus ou moins bien. Pour certains, le choix de rester à domicile implique de nombreuses privations notamment d’avoir une vie sociale. 

     

    Prenons conscience que nous sommes ou serons tous concernés par la perte d'autonomie. Revendiquons auprès des décideurs politiques un renforcement du financement des aides à la personne.